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Ma "philosophie de vie" est simplement de faire ce que j'aime sans emmerder personne et sans que personne ne m'emmerde. Cela parait simple et pourtant il y a toujours des gens pour tenter de nous faire perdre notre temps, de nous obliger de faire des choses détestables et même souvent inutiles.
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Ces dernières semaines, j'essaie de faire beaucoup d'effort pour les gens et je me rends compte que je déverse mon énergie dans une terre stérile. Je travaille durement des projets ou des cours et on n’écoute pas ce que je dis, on préfère faire autre chose,… J'ai donné des cours de dessin et un participant a juste esquivé le moment de payer le cours. Cela m'a tellement surprise que je ne savais pas quoi faire (et cela m'apprendra à être plus ferme et moins bienveillante la prochaine fois). J'ai aussi reçu un message de quelqu'un me reprochant le coût trop élevé de mon T shirt et de ses frais de port (total de 28,40$ soit 26,45€) (je parlerai de ce T shirt dans un prochain post). Ces efforts pour ce genre de "public" me coûte émotionnellement bien plus que ce que j'imaginais.
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Petit bilan dans ma tête. Etre encore plus gentille avec ceux qui sont agréables et bons avec moi, ignorer ceux qui ne voient pas, qui n'ont ni sens ni intelligence, les moustiques de Zarathoustra, et mépriser ceux qui nous réduisent, les personnes agissant en consommateurs rois assistés souvent nuisibles cherchant à abuser tout ce qui peut être abusé. Choisir ses fréquentations est aussi important que de choisir ses collaborateurs et peut être même ses clients, si on veut rester à une échelle humanisante et privilégiée. Je n'accepte pas d'être traitée comme une esclave ou d'être privée de dignité sous prétexte que je vends mes créations, produits dérivés ou services, conseils et prestations artistiques. J'agis au maximum avec du savoir-vivre, du sourire, de l'écoute et de la gentillesse jusqu'à ce qu'on manque de savoir-vivre à mon égard (ou à l'égard d'autres personnes d'ailleurs). Ses principes me font passer pour une personne élitiste, hautaine et méprisante envers des personnes vulgaires, mais j'assume le désir de vouloir offrir mon perfectionnisme à des personnes capables de le comprendre et l'apprécier. Depuis des années, je ne juge pas la classe sociale, le niveau d'étude ou de richesse, mais je juge le comportement et la mentalité des personnes, principalement les vices que sont le désir de domination, d'abus et d'exploitation pour le profit égoïste, que j'associe à la mentalité "bourgeoise" que je dénonce très souvent. (Dany Robert-Dufour explique cela dans ses conférences, il faut absolument que je lise ses livres).
Je suis tombée sur cette citation de Céline qui me parle beaucoup par rapport à cette « crise » qui agite mes nerfs.
« Fais attention aux artistes fainéants ils sont légion, aux commentateurs gratuits, de ce côté la brutalité est de règle absolue, il faut écarter les frelons, impérieusement, les imposteurs, les baise-toujours du compliment. L'artiste n'a que faire de ces fadasseries, de ces veuleries commerciales, qui flétrissent et avilissent les mieux doués. Tout doit être brutal, le créateur n'a que faire de l'opinion de hommes, il doit agir sur la matière brute, sur les choses, pas sur les hommes. Il doit avant tout les mépriser. Pour ce qu'ils sont, des chiens voluptueux, braillards et avides. »
Louis-Ferdinand Céline – Extrait de « Lettre à Lucienne Desforges [26 août 1935], Cahiers Céline 5, Lettres à des amies, Paris, Gallimard, 1979.
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Mon style graphique continue mes pérégrinations exposées dans mes notes précédentes, sur l'influence de la calligraphie et de la Voie du Sabre et du Pinceau. Ainsi, je me laisse à écrire sur le papier avec différents outils, différentes plumes et différents pinceaux de façon à la fois maitrisée et dans le laisser-aller, tel l'apprentissage du geste martial parfait de dégainer son sabre et ensuite j'obtiens ce portrait. J'ai surtout ajouté des coups de pinceaux et une volonté plus gestuelle et graphique, que je retrouvais moins dans le portrait de Pasolini par exemple. Et je suis extrêmement contente du résultat. Cela m'a ensuite poussé à faire d'autres portraits notamment celui de Lovecraft...